Le journal de bord
La méthode d’évaluation longitudinale permet d’analyser un produit ou un service auprès du même groupe d’utilisateurs à travers le temps. Pour cette méthodologie, il est possible d’utiliser comme outil le journal de bord pour suivre l’expérience utilisateur dans le temps et en contexte naturel.
À quoi sert un journal de bord ?
Le journal de bord permet d’identifier le comportement et les usages des utilisateurs avec un produit/service, sur un temps donné et dans un contexte réel d’utilisation. L’expérience in situ a pour avantage de réduire les biais, qui peuvent survenir lors d’un test utilisateur ou d’un entretien individuel.
Cette méthode permet de suivre l’expérience vécue des participants grâce à la collecte de données qualitatives sur :
- La perception globale
- La fréquence d’utilisation
- La facilité d’utilisation
- Les difficultés rencontrées et les besoins
- Les motivations et les habitudes
De plus, le journal de bord permet de recueillir du contenu riche et précis grâce aux différents formats partagés (comme par exemple des vidéos, des photos, du texte) et aux données subjectives sur leurs sentiments et leurs émotions.
Comment mettre en place un journal de bord ?
En amont de la complétion du journal de bord, les participants recrutés sont briefés par les experts pour s’assurer de la bonne compréhension de l’outil et rappeler les attentes vis-à-vis des descriptions.
Une fois l’étude mise en place, le journal de bord peut être utilisé en ligne ou sur papier sous un format libre ou très structuré, type questionnaire. Les utilisateurs doivent répondre au journal de bord, individuellement et tous les jours. Il est possible de demander aux utilisateurs d’ajouter à leur contenu des photos ou des vidéos pour appuyer leurs propos ou illustrer leur problème.
De manière transverse, des entretiens téléphoniques peuvent être réalisés dans le cas où un utilisateur rencontre une difficulté avec le produit ou le service.
A la fin de l’étude, des entretiens individuels et/ou la complétion d’un questionnaire sont demandés aux utilisateurs dans le but d’obtenir des données cumulatives de leur expérience.
Cette étape permet de poser la question « pourquoi » et ainsi creuser certains éléments du journal. Cette phase permet également de connaître leur perception globale sur l’expérience et l’appréciation sur le produit/service.
Les limites de cette méthode
Cette méthodologie est chronophage et implique un réel investissement de la part des participants et des experts UX. Dans un premier temps, de la part des utilisateurs car il est nécessaire de renseigner le journal de bord tous les jours pour permettre aux experts de suivre leurs usages et leurs ressentis quotidiennement. Dans un deuxième temps, de la part des experts, car comme précisé ci-dessus, le journal de bord collecte une masse de données variée qu’il faut ensuite analyser et synthétiser.